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Site de l'abbaye de Mont-Olivet
site de l'abbaye du Bec

  

Saint Benoît

(Fresque de Mont-Olivet)

Tour Saint-Nicolas (Abbaye du Bec)

Environs de Mesnil Saint-Loup

Genèse

de notre

monastère

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Le cloître

Le monastère

        Comment tout a commencé et...continué !


            Mesnil Saint-Loup, en Champagne : dans ce petit village de France, au milieu du XIXème siècle, le curé, l’abbé Ernest ANDRÉ, cherche à réveiller la foi parmi ses paroissiens. "Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous", tel est le leitmotiv de la prière mariale qui inspire ce programme de ressourcement.


            Mais cet homme épris d’absolu ne se contente pas de prêcher à ses paroissiens : c’est tout son être qu’il engage dans ce désir de conversion ; désir qui pour lui prendra forme d’un engagement dans la vie monastique à l’école de Saint Benoît, selon cette "idée du moine" qu’il avait perçue dans sa jeunesse : "il me semblait voir le monastère dans la paix de cette solitude ; et le moine lui-même, dégagé des choses de la terre, et recueilli en la Majesté de Dieu, qu’il adorait et chantait." Ainsi celui qui est passé à la posterité sous son nom religieux de Père EMMANUEL devait-il, avec quelques compagnons, édifier au cœur de sa paroisse un "petit coin de Jérusalem" comme il aimait à désigner son monastère, bientôt redoublé par un monastère de religieuses.


  

            Après bien des déconvenues, le Père Emmanuel peut affilier sa communauté en 1886 à la Congrégation bénédictine de Mont-Olivet ; cette dernière est née au XIVème siècle de l’appel du Bienheureux Bernard Tolomei et de plusieurs compagnons, tous siennois, qui après quelque temps de vie solitaire, fondent un monastère, Sainte-Marie-de-Mont-Olivet, lequel deviendra bientôt la tête d’un nouveau rameau de l’Ordre bénédictin.


            Au moment de la mort du Père Emmanuel, en 1903, les deux monastères qu’il a engendrés connaissent l’épreuve : comme la plupart des communautés religieuses, celles de Mesnil Saint-Loup sont dissoutes, conformément à la politique anticléricale de la IIIème République. Ce n’est qu’après la Grande Guerre que les moines pourront rouvrir leur monastère. La communauté des Sœurs en revanche ne se relèvera pas.

            En 1925, pourtant, une nouvelle communauté féminine se fonde en lien avec les moines de Mesnil-Saint-Loup, à l’initiative de Madame Elisabeth de Wavrechin et s’établit à Cormeilles-en-Parisis (95), alors au diocèse de Versailles. En 1938, les moines du Mesnil ouvrent une maison d’études à Cormeilles, auprès de cette communauté de soeurs. Pendant le second conflit mondial et dans l’immédiat après-guerre, la maison de Cormeilles attire un nombre non négligeable de jeunes vocations.

            

            C’est alors que l’abbaye du Bec en Normandie, désaffectée depuis la Révolution et transformée en caserne, est proposée après la guerre de 1940 aux moines de Mesnil Saint-Loup et à ce nouveau noyau communautaire de cormeilles-en-Parisis. Dom Paul Grammont, leur prieur, comprend quelle richesse de tradition monastique et intellectuelle s’attache au monastère de saint Anselme et sans beaucoup d’hésitation, accepte cette offre en forme de défi, au regard de l’état déplorable de l’abbaye. Le monastère du Mesnil est alors mis en sommeil. Il sera restauré à partir de 1976 par le P. Michel Martin et des moines venus de l’Abbaye du Bec et bientôt rejoints par une petite communauté de moniales oblates, elles aussi issues du Bec. Ces deux communautés sont désormais autonomes.



            

Telle est l’origine de notre présence aujourd’hui, à Mesnil Saint-Loup. Si les temps et les modalités ont changé depuis le Père Emmanuel, des hommes et des femmes se consacrent toujours en ce lieu à la recherche du visage de Dieu, source de toute espérance.

Le monastère