Avril, ou les premiers pas de notre nouveau prieur, frère Guillaume, élu le 30 mars. Dès ce vendredi 1er avril, nos frères Emmanuel et Jean-Éric s’en retournent en leur moustier du Nord, en Fagne, après avoir participé à la visite canonique et au chapitre d’élection. Nous avons la grande joie en ce week-end printanier de retrouver un groupe de très fidèles amis, fédérés par Agnès Poussièlgue, que le Covid avait tenu éloignés de leur monastère préféré deux ans durant.
Lundi 4, une visite de qualité : nous recevons quelques heures durant les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de ses deux saints parents, Louis et Zélie Martin. Elles sont exposées à la chapelle pendant la messe et tout l’après-midi, honorées par de nombreux fidèles : il y a une bonne quarantaine de personnes au vêpres chantées à 17h00 ; après quoi, nous accompagnons nos saints visiteurs vers l’église paroissiale, non sans leur avoir confié l’avenir de notre communauté en cette nouvelle étape de son existence. Nous avons admiré le dynamisme pastoral des deux carmélites brésiliennes, « Messagères de l’Esprit Saint », qui accompagnent cette mission thérésienne depuis Alençon, où l’animation du sanctuaire leur est confiée.
Mercredi 6, première célébration pénitentielle à la paroisse à laquelle frère Guillaume prête son concours comme confesseur, sûrement pas la dernière.
Dimanche 10, la procession des Rameaux se déroule sous un soleil radieux, frère Bertrand y manie avec dextérité l’encensoir, le « personnel liturgique » étant chez nous des plus restreints.
Mardi 12, à nouveau une première pour notre prieur : il participe à la messe chrismale, à Auxon, et y renouvelle ses toutes neuves promesses sacerdotales. L’hôtellerie se remplit tranquillement durant ces jours saints, elle sera pleine à Pâques, avec un public assez jeune, enfants, routiers SUF : la vigile pascale, célébrée comme tous les ans au cœur de la nuit du dimanche, à 4h00, avec le chant du Benedictus au soleil levant, le 17 avril, en sera rajeunie, avec même deux jeunes filles de 10 ans qui tiendront vaillamment les trois heures d’office.
Le lundi de Pâques 18 avril, Noé Luthereau profère son engagement en qualité d’oblat de notre monastère : à 24 ans, il fait sensiblement baisser la moyenne d’âge de ce groupe. Sa fiancée et ses parents et sœur l’entourent dans ce moment intense.
Dès le lendemain, mardi 19, frère Bertrand s’envole pour une absence de trois mois : temps de repos, de recul aussi, après dix-sept années passées à servir la communauté comme prieur. Ses pas le mèneront d’abord à Alençon et Lisieux, visite rendue aux trois saints venus récemment chez nous.
Les 20 et 21 avril, les trois frères restants se rendent à la Pierre-qui-Vire, retrouvant avec joie le chemin du Morvan et surtout l’accueil si chaleureux du père abbé Luc et de ses frères, pour une nouvelle session de formation permanente, inaugurant un cycle consacré à l’affectivité. C’est Oranne de Mautort, mère de famille, enseignante à l’Institut catholique de Paris, qui ouvre le bal de cinq sessions, déployant des concepts nouveaux pour nous (orientation sexuelle, genre…), dans l’éclairage pastoral de l’exhortation Amoris Lætitia. Précieuse invitation à relire ce texte, fondateur d’un nouveau regard posé par l’Église sur les personnes engagées dans des situations particulières. Avant notre départ, nous pouvons nous recueillir sur le corps du fr. Germain Leblond, mort centenaire le lundi précédent : il aura marqué nombre de communautés monastiques par ses précieux conseils de cellérier avisé, notamment en ce qui concerne la procédure de la reconnaissance légale. Frère Étienne se souvient avec reconnaissance de l’aide qu’il reçut de frère Germain au moment où nous engagions ce processus.
Samedi 23, le père Laurent Thibord est au monastère avec une quarantaine d’enfants qui se préparent à leur profession de foi.
Le mercredi 27, nous partageons le déjeuner des prêtres du Petit Béthanie, joyeux moment de rencontre, qui complète heureusement celle, quotidienne, de l’office des vêpres.
Jeudi 28 et vendredi 29, l’hôtellerie bruisse de notions inédites en ces lieux : en effet, Monseigneur Joly y a convoqué le petit groupe de personnes qui, dans le diocèse, réfléchissent à la question de la synodalité, à la manière de la mettre en œuvre. Leurs travaux, nourris des apports des paroisses et mouvements, doivent alimenter la réflexion menée au plan national, pour ensuite remonter vers le synode romain des évêques. Notre évêque profite de ce séjour, le premier parmi nous, pour rencontrer longuement notre nouveau prieur ; il est heureux également de célébrer les offices avec nous : on l’y sent très à l’aise. Il rencontrera aussi, le vendredi 29, la famille du P. Serge Sollogoub et le P. Radu, enchantés de faire une escapade catholique au milieu de leur semaine pascale au monastère de Bussy-en-Othe.
icône de notre chapelle (la Résurrection), T. Troitskaya)
Au fil du mois...
Chronique du monastère :
avril 2022